La chutte littéraire de Del Toro
Disons le tout de suite, si le premier tome avait quelques arguments pour laisser espérer une suite qui prendrait son envol, La Chute projette tout au sol dans une bouillie de sang et de chair putréfiée tout à fait indigeste. Le style est toujours aussi pauvre, les dialogues ne relèvent pas le niveau (on se croirait dans un film de série b) et le scénario tourne au grand n’importe quoi. D’ailleurs, si un film sort un jour, ne cherchez pas sa logique dans le livre, le scénario est déjà prévu pour un film d’action nanardesque où tout le monde réagit un peu n’importe comment. Nos deux malheureux auteurs ont même eu l’idée très foireuse de multiplier les points de vue. Les personnages de base n’étant pas assez intéressants, ils ont trouvé pertinent d’ajouter une kyrielle de personnages secondaires dont tout le monde se fiche éperdument (certains apparaissent même en focalisation interne au début d’un chapitre pour mourir la page suivante…). Et hop, ça change de personnage toutes les deux pages pour raconter des choses sans intérêt et dissimuler grossièrement l’absence de scénario… Bah oui, il fallait faire une trilogie, donc autant ruser pour tenir trois tomes. Quand on n’est pas fichu de développer la psychologie d’un personnage, on le noie derrière les autres, c’est bien connu.