A.J. Cronin était médecin avant d’être auteur. Et ce roman repose sur ce qu’il a constaté en exerçant ce métier. Le résultat est un grand roman !
Andrew Manson sort de l’école de médecine et débarque dans un village comme assistant. Son ambition ? Devenir le meilleur médecin possible, et aider le maximum de monde. Mais rapidement, il est confronté à la réalité de la médecine, à ses tâtonnements, aux batailles d’égo, à l’attrait de l’argent facile…
A.J. Cronin écrit ici un personnage qui a toute les raisons de lui ressemble un peu. Un personnage qui va se laisser attirer du mauvais côté de la barrière, qui va dépasser les limites morales, et qui va devoir trouver la force de se retrouver lui même. Et cela passera aussi par une romance. On retrouve donc dans ce roman des éléments liés à la médecine, mais qui sont parfaitement intégré dans une véritable fiction. Grâce à une écriture assez cinématographique, l’auteur parvient à rendre l’intégralité franchement passionnant. On s’attache sans problème aux différents personnages et on suit leur parcours avec parfois des sourires, parfois de la tristesse…
Difficile de trouver quelques choses à redire au roman en fait. S’il peut manquer de phrases vraiment chocs, il offre quelques discours remarquables et permettra aussi de prendre conscience de l’absurdité d’un monde dans lequel la santé et les avancés passent après toute forme de logique élémentaire. Ce roman gagne d’ailleurs en humanité lorsqu’il déshumanise son personnage. Car c’est à ce moment que lui aussi à des faiblesses et devient plus attachant, tout autant qu’on le déteste. Mais on sort du roman en ayant la certitude d’avoir lu un grand livre. Peut-être pas aussi épais que d’autres, mais grand !