La cité des jarres d’Arnaldur Indridason, présentation2001, Reykjavic, des mots incompréhensibles sur un cadavre de 70 ans.La fille d’Erlendur essaie toujours de se sortir de la drogue, de sa vie dissolue. Elle annonce à son père qu’elle est enceinte et que sa mère demande une faveur à son ex-mari.Avis La cité des jarres d’Arnaldur Indridason#Erlendur6Après un tome que j’avais beaucoup apprécié, la série continue bien et je suis, en définitive, contente de lire cette série d’Erlendur.Oli et Erlendur sont appelés dans un immeuble où ils découvrent un homme de 70 ans décédé. Cela pourrait être un meurtre banal mais un mot est laissé et ce mot n’a aucun sens. Dans cette maison, ils vont trouver une photo qui se révèlera être la photo de la tombe d’une petite fille.La fille d’Erlendur vient le voir et lui annonce qu’elle est enceinte. De plus, sa mère souhaite qu’Erlendur rencontre des amis dont la fille s’est enfuie le jour du mariage.Erlendur est tenace et avec la mort de cet homme, il va mettre à jour l’histoire du viol d’une jeune femme et la naissance d’une petite fille issue de ce viol. Cette petite fille est morte à l’âge de 4 ans des suites d’une maladie qui semble génétique. La mère s’est suicidée 4 ans après. Après avoir réussi à connaître cette histoire et l’implication de cet homme décédé, Erlendur va approfondir les différentes amitiés pour tenter de découvrir s’il n’y a pas eu d’autres viols, pas eu d’autres enfants présentant ces particularités. Même si Oli veut abandonner, Erlendur, toujours le maître dans cette affaire, continuera tant et plus. Et cela ne plaira pas beaucoup à son responsable.En Islande, il y a peu de meurtres et la police n’est pas forcément formée pour les élucider. Erlendur, la cinquantaine, travaille à l’ancienne et il écoute peu ce que disent ses collègues. Il reverra d’ailleurs Marion, avec qui il a travaillé. Mais ses soupçons semblent lui donner raison. Et il obtiendra une exhumation qui mettra en avant que les organes de personnes décédées ont été prélevées, avec ou sans leur accord, d’où le titre du roman. Avec cette histoire de petite fille morte et malgré les relations conflictuelles avec sa fille, ils vont tous les deux se rapprocher. Car il y a un enfant à naître et Erlendur éprouve des douleurs à la poitrine. Pour une fois, père et fille vont échanger. Erlendur, sans demander des conseils, lui racontera tout ce qu’il sait, ses soupçons… Erlendur, dans ce roman, se dévoile de plus en plus, surtout avec sa fille, et j’aime ça. Il n’essaie pas de rattraper des années de non relation mais on sent qu’il est de plus en plus proche de sa fille, malgré les colères qu’ils ressentent. Ce roman est beaucoup moins centré sur les relations entre Erlendur et Oli. Ses collègues pensent toujours qu’il a des idées farfelues mais ces idées peuvent se révéler payantes.Erlendur n’aime pas forcément l’évolution de la société islandaise. Il reste ancré dans le passé et n’accepte pas forcément ce qui se passe dans son pays. Le lecteur apprend pas mal de choses sur les études des organes des morts afin de faire avancer la science, la médecine. Bien entendu, selon ce que les gens en font, cela peut être jugé comme répréhensible. Certains peuvent apprendre leur filiation s’ils cherchent bien. Un roman également consacré aux violences faites envers les femmes, le peu de compréhension des services de police face aux viols. Et ces enfants issus d’un viol peuvent basculer lorsqu’ils découvrent leur géniteur, ce qu’il a pu faire. Une mère peut également ne pas se confier par rapport à ce qu’elle a vécu. Soit elle a vécu dans le déni, en apportant tout l’amour à son enfant, ou elle a culpabilisé sur cette agression subie.