La Cité des nuages et des oiseaux est un manuscrit, fuyant et mystérieux, dont le sens et l’origine échappent aux hommes depuis bien longtemps. Il raconte l’histoire d’un berger en quête de découverte et de félicité, transformé en âne, puis en oiseau (les Grecs et leur kink pour la métamorphose…), et qui finit par découvrir une merveilleuse cité.
Ce manuscrit ancien est au centre du récit d’Anthony Doerr, tissant une toile entre tous les personnages et les époques du récit. On suivra les aventures d’Anna et d’Omeir lors de la prise de Constantinople, de Zeno Nikis, prisonnier américain pendant la guerre de Corée, de Seymour, jeune autiste écolo dans la période contemporaine, et de Konstance, dans un futur proche dystopique.
Bon, déjà les personnages sont bien glandés : ils ont chacun leurs enjeux, leurs objectifs et leurs faiblesses identifiées, mais surtout ils sont attachants. On se prend d’affection pour eux (vous verrez que chacun d’entre eux à sa petite particularité, marquante sans être forcément très originale) et donc on s’identifie aux enjeux qu’ils portent.
En plus de ça, la narration se construit sur un rythme de chapitres courts, chacun dédié à un personnage (et donc une époque). On a donc un récit vachement dynamique qui encourage à tourner les pages, encore et encore. On finit un chapitre sur un personnage, et on file directement à une autre époque avec une intrigue différente qu’on avait lâché 50 pages plus tôt. Perso j’ai dévoré !
Pour les lecteurs du dimanche, pas d’inquiétude : ce livre se lit comme un conte. Pas de complexité superflue, même s’il faut lire 700 pages pour en arriver au bout on se laisse porter facilement par le récit !
Bref, la promesse très alléchante de départ de mêler mythologie, histoire, dystopie et aventure a été – pour moi – entièrement respectée. J’aimerai voir plus de livres de ce style et ne peux que vous en conseiller la lecture !