On peut être inquiet quand un spécialiste de Proust prend la place du narrateur pour raconter une année de sa propre jeunesse. On se rassure en découvrant que l'auteur offre un roman de formation subtile mais de construction simple et d'abord aisé. C'est très agréable à lire et les contemporains de l'auteur peuvent apprécier le côté vintage années 60 rendu par une belle plume : " Nous alimentions régulièrement le juke-box pour nous moquer de Sheila ou de Mireille Mathieu, mais nous préférions le Scopitone et son grand écran glauque, moins pour les chansonnettes filmées de Richard Anthony et de Claude François que pour Johnny Hallyday fredonnant Quand revient la nuit habillé en bidasse… ". A retrouver sur " Compagnons d'avant ", version haut de gamme d'un site connu.