Résumé
Des aventures relativement plaisantes mais un sentiment de lassitude commence à poindre au bout de 8 tomes inégaux entre eux et dont celui-ci symbolise bien un certain enlisement.
Détails (et quelques spoilers)
Sans dire que les auteurs ont constamment versé dans la facilité, j'ai trouvé ces plus de 600 pages parfois décevantes tant les événements semblaient s'étirer sans raisons et que les moments surprenants ne l'étaient que rarement.
Pire, l'intérêt géopolitique de la série est assez moindre dans ce tome, car il n'explore rien de bien nouveau. Quiconque est arrivé·e à ce stade de lecture a bien compris les enjeux qui sous tendaient l'empire laconien et le caractère rebelle et anti autoritaire de ce qui est désormais "le monde souterrain". Et c'est dans cette forme de simplicité répétitive que je vois une facilité d'écriture tant il aurait été bénéfique d'explorer de nouvelles thématiques ou d'approfondir certains pans du récit, ce qui était souvent fait dans les opus précédents. Par ailleurs, alors que la saga touche à sa fin, très peu de choses nous sont révélés sur la protomolécule, qu'il s'agisse de ses concepteurs ou de ses destructeurs. Renforçant le sentiment d'un long tome de transition.
Cela étant, la personnalité des personnages restent un élément très réussi, que ce soit dans l'introduction des nouveaux/nouvelles, ou bien dans l'évolution prise par Elvi, dont les dilemnes moraux sont probablement les passages les plus intéressants du livre. Le tout flottant dans une atmosphère mélancolique et nostalgique bien restituée. De plus, les combats spatiaux sont bien souvent haletants et la manière dont les différentes histoires finissent par se rejoindre demeurent une qualité de la série.
Enfin, je trouve ça dérangeant et contradictoire de voir en fin d'ouvrage une mention de remerciement assez appuyée, non seulement à l'entreprise Amazon - qui diffuse la série - mais à Jeff Bezos... Quand on connait l'histoire du personnage et la manière dont celle-ci s'inscrit bien plus dans les pas d'un Duarte que d'un Holden, cela nous indique que les auteurs ne croient pas sincèrement aux messages anti autoritaires qu'ils véhiculent dans leurs livres.
6.25/10