Une histoire de famille
Avec la saga Autre-Monde, on se demandait si Maxime Chattam ne commençait pas à sombrer dans la facilité d'écriture et dans le sentimentalisme... Suspense avec ce dernier opus.... et bien la réponse...
le 7 mai 2013
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La conjuration primitive est le deuxième roman de Chattam que je lis, je ne suis donc pas une habituée, je ne connais pas ses personnages, ses thèmes de prédilection. Même si globalement j'ai aimé ce roman, je vais commencer par les choses qui m'ont agacée au fil de ma lecture. Quel dommage que les personnages principaux ne soient pas plus creusés, ils étaient intéressants pourtant. A part quelques détails sur leur apparence physique et leur vie familiale, on ne sait rien d'eux. Ensuite, ayant lu essentiellement des polars ces dix dernières années, il fallait bien que ça tombe sur quelqu'un mais je commence à saturer de voir chaque auteur de roman policier écrire une saga sur le Mal (avec un M majuscule). Voilà pourquoi les longs monologues de Mikelis sur les " prédateurs " m'ont plus ennuyée qu'autre chose. Grangé l'avait brillamment fait il y a une décennie déjà, il y a donc un manque sérieux d'originalité. J'ai également été déçue par le cliché du criminologue au regard froid et intense qui " sait " ce qui se trame dans la tête des tueurs et qui se laisse bouffer par leur violence ; ou encore du flic et son esprit de déduction incroyable, à faire passer Columbo et Monk pour de gros has-been. Entre parenthèses, il y a également un détail que j'ai trouvé assez déplacé, mais j'ai peut-être surinterprété. Le narrateur affirme que les écrivains (tout comme les médecins, psychologues ou policiers) sont susceptibles d'être " aspirés " (je ne trouve plus les bons mots) par la violence, y étant eux-mêmes confrontés à longueur de temps. J'espère que Maxime Chattam n'a pas la prétention de comparer sa profession à celles de personnes qui, oui, sont au plus près de la souffrance humaine au quotidien. On peut fermer les parenthèses.
On pourrait donc croire que j'ai détesté ce livre, et pourtant non, je l'ai dévoré en quelques heures. Les premières pages ont réussi à me happer, le suspense grandissait à mesure que les pages défilaient. Un style efficace, sans trop de longueurs et avec des phrases courtes pour intensifier l'action. L’intrigue policière comporte de nombreux rebondissements, des morts auxquelles on ne s'attend pas, des suspects qu'on n'imaginait pas. La fin ne m'a pas déçue (pour le coup, elle est loin des clichés). Donc oui, globalement c'est un bon roman policier qui conviendra aux amateurs du genre.
Créée
le 31 mars 2015
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