On devrait relire Nizan. On devrait le relire avec envie et non comme une obligation sèche, une injonction. On doit relire La Conspiration parce que ce petit ouvrage est un grand livre.
Nizan nous offre un texte violent sur l’idéalisme. Une violence manifeste, un cri d’une jeunesse en mal d’espérance ou en trop plein d’attente et d’espoir dans une société qui communiste qui tarde. En même temps, La Conspiration est le cri d’une jeunesse bourgeoise, étudiante, ambitieuse, qui se cherche dans les épreuves et dans une société où l’argent et la violence règnent.
Une même histoire, plusieurs voix. Le tiraillement de la jeunesse.
Le style puissant, l’amour des mots et des sentences pesées viennent sublimer ce livre d’une grande valeur.
Quelle pitié que ce si grand auteur soit mort si jeune.