Comme souvent dans les romans post-apocalyptiques, on ignore ce qui a conduit précisément à cette terre ravagée, dépeuplée, si ce n'est une épidémie de grippe ou une mystérieuse maladie du sang...
Il reste Hig, le narrateur, son chien Jasper, le bourru et armé jusqu'aux dents Bangley, et un avion... Si Bangley est prompt à chasser les indésirables, jouant de la gâchette pour défendre leur territoire (un aéroport désaffecté), Hig reste un nostalgique romantique : promenades en forêt, amitié fusionnelle avec son chien, souvenirs émus de sa femme décédée... et surtout l'envie, avec son petit avion, d'aller voir ailleurs, s'il y a quelqu'un...
Ce roman a la particularité de conjuguer récit de survie et de "nature writing" (descriptions de la faune et de la flore, proximité sentimentale avec la nature), et je dirais que c'est assez réussi !
Par contre j'émets un petit bémol sur le dernier tiers du roman, où l'on perd le côté brut et sauvage de la narration...