Rencontre de deux solitudes. Sur un banc. Rapprochement progressif de deux êtres en marge, pas pour les mêmes raisons. Le premier, jeune, est un hikikomori, il n'est pas sorti de sa chambre depuis deux ans ; le second, vieux, est un salaryman qui vient d'être licencié. Dans La cravate, symbole de l'appartenance à la société, Milena Michiko Falsar raconte les confidences qu'ils vont s'offrir, timidement puis sans complexes. Il y a forcément des raisons à leur mal être, des morts qui encombrent leur conscience. La romancière austro-japonaise livre un véritable récit nippon, tout en nuances et délicatesse, dans un style poétique simple et élégant. Le fil des deux existences et de leurs traumatismes se déroule de façon douce et implacable. A l'image de cette pression sociale qui caractérise la société japonaise. Un livre ciselé, touchant et secret.