Une novélisation que l'on peut appeler collaborative entre un éditeur puissant financièrement (Capcom) et un écrivain très peu connu en France (S.D Perry), pouvait laisser dubitatif et circonspect quant au contenu du roman et sur sa qualité d'écriture qui vise de surcroît à une fidélité optimale à la série Resident evil. Les premières pages de ce récit plus axé sur l'aventure que sur l'horreur pure et dure, se succèdent difficilement tant le style d'écriture paraît rigide et très basique -quoique accrocheur sur certains événements-. Ce deuxième volume de cette longue série de huit ouvrages, semble être le plus riche et le plus original faisant suite directement au premier épisode après la destruction du manoir Arckley à la fin des années 1990. Après la prise de contrôle quasiment mondiale sur l'humanité, Umbrella Corp Inc. dévoile tout au long du livre sa plus occulte base scientifique basée en milieu côtier sur la crique de Caliban Cove dont le milieu géographique et l'architecture des bureaux d'expérimentation sont suffisamment inspirés pour inciter à approfondir la lecture en 2, 3 après midi ou matinées maximum. Même si les liens scénaristiques entre le premier et le troisième volume de la série sont évidents à comprendre, les événements internes au roman s'enchaînent avec des embranchements narratifs pas toujours clairs dans un contexte de description territoriale et paysagère incomplète. Ce Resident evil est néanmoins intéressant sur la psychologie des personnages ainsi que sur leur utilité dans le milieu social où ils évoluent. C'est donc ce deuxième volume qui semble être le plus recherché et le plus riche, le tout servi dans une atmosphère moyennement sombre quoique inquiétante à la toute fin du récit, laissant augurer le meilleur pour la suite de la saga.