La redistribution via l'impôt, pour la construction d'équipements et l'exécution de services publics n'est plus efficace. Elle est même contre-productive, en raison du taux d'imposition cumulé à celui de l'endettement.
Si la dette publique entretient le marché, c'est jusqu'à un certain point. Si un haut degré de protection sociale pondère les effets des crises, cette sécurité via les pouvoirs publics ne plus être supportée, à partir d'un certain point.
A partir de ces constats synthétiques, l'auteur, historien et politologue, en profite pour dresser le débat économique et sociologique relatif au degré d'interventions de l'Etat, de la place de l'initiative privée. Les libéraux et tenants d'un emboîtement de l'économie de marché dans une perspective solidaire tiennent des théories à ce sujet, qui sont ici présentées de manière condensée.
Ce livre est court et clair, autant qu'il semble être désabusé. Il ne prend pas partie, ni ne se lance dans de la prospective. Néanmoins, il dresse un constat pessimiste sur les capacités de l'Etat à se renouveler et à couvrir les besoins de la société. Il ne peut pas être partout, ce qui serait un mal pour un bien ; ou il peut encore faire davantage et mieux.
Si l'auteur ne prend parti, il semble défendre l'idée en creux qu'un modèle de société est à réinventer, au moins à reformuler ; et, pour cela, les théories libérales classiques et marxistes peuvent aider à prendre le recul nécessaire, pour y parvenir.
A finalité didactique, ce livre ouvre des pistes de réflexion, afin d'élaborer sa propre vision des faits.