J'aurai bien souffert pendant cette lecture !
Définitivement, trop de minutie tue le style. Et ici, je ne pointe même pas du doigt les descriptions habituelles de la période auxquelles je suis habituée et que j'apprécie généralement ; non, je veux parler de ce perfectionnisme qui ne nous épargne aucun geste des protagonistes (ouvrir une porte, faire trois pas dans le couloir, poser sa tasse, avancer un fauteuil, etc., etc.) ni aucune de leurs pensées, même les plus anodines, quand il ne s'agit pas d'états d'âme.
Je pense donc définitivement lâcher l'affaire avec le sieur Collins. J'avais déjà abandonné la lecture de "Pierre de lune" ; avec "La femme en blanc" j'ai voulu lui donner une seconde chance mais j'ai dû m'accrocher de toutes mes forces pour arriver à un dénouement sans saveur et sans surprise. Envie furieuse de crier "Tout ça pour ça ?!", 850 pages d'intrigues entrelacées qui semblent tourner en rond, avec une narration collégiale qui m'a tapé sur les nerfs, sans parler de la structure temporelle en puzzle tout à fait inconfortable.
Comble de déveine, j'ai dû changer de traduction en cours de route parce que je m'engageais vraiment sur la voie de l'abandon pur et simple. Ma lecture y a un peu gagné en fluidité mais mon ennui et mon agacement n'ont fait que croître. Aucune empathie ressentie pour aucun des personnages, aucun réel intérêt pris à l'intrigue dramatique. Un style que j'ai trouvé verbeux, une trame tirée par les cheveux, des hasards improbables, des situations peu crédibles, un suspense qui tarde à venir et des jeux de dupes invraisemblables.
Une somme d'ennui ; une vraie déception.