Le livre a été écrit en 1987 ; on le perçoit assez vite. Ceci étant il est intéressant de voir qu'Alain Finkielkraut avait déjà perçu tout ce qui se mettait déjà en place dans l'air du temps - le concept de Volksgeist - et qui avait pour but de reléguer au second plan une vision universaliste de la société. Les réflexions de l'auteur sur les notion de culture (au singulier) et de cultures (au pluriel) font vraiment sens, Finkielkraut n'hésitant pas à établir des hiérarchie afin de condamner ce qui est inacceptable dans certaines pratiques culturelles. Sont aussi abordés, parmi d'autres, des sujets tels que la nation ou l'assignation identitaire. Un vibrant plaidoyer pour que les individus, s'écartant de tout déterminisme, soient tous "libres et égaux".
Le ton général de cet essai n'est pas optimiste mais la lucidité dont fait preuve l'auteur justifie qu'on le lise encore.