On a beaucoup écrit sur la seconde guerre mondiale, sur les camps....j'avais lu "L'espèce humaine" de Robert Antelme, ce qui m'a conduit à lire "La douleur" de Marguerite Duras.
Pourtant, jamais je n'avais lu sur le retour des camps, la "fin" de la guerre. La longue attente des femmes, des familles, le doute et l'espoir à chaque instant, la hantise jours et nuits et la peur de ne pas voir rentrer l'être cher. Puis le retour d'un homme que l'on ne reconnaît pas, d'un mort vivant qui est là mais qui est loin d'être sauvé physiquement et psychologiquement, tout ce qui fait la douleur d'un homme, la douleur d'une femme.
Et puis la vengeance, les passages à tabac des traîtres, de la milice.
Et puis la résistance et son réseau, la proximité effrayante de Marguerite et d'un homme de la Gestapo, Marguerite prête à tout pour avoir des nouvelles de son mari.
Et puis la cohabitation des gens après la guerre , le doute , la suspicion, la précarité et le cauchemar des survivants Juifs, tout par petits bouts est décrit dans ce livre témoin ou fictif, livre où l'auteure nous dévoile une partie considérable de sa vie.