Quand on se lance dans une telle saga, il faut savoir s’arrêter. Certains n’y parviennent pas, d’autres oui. Neal Shusterman a u conclure en beauté sa trilogie !
Endura est tombée. L’ensemble de l’humanité a été designé comme malpropre et le thunderhead ne s’adresse plus à personne. Goddard a pris le poste de SupraSerpe et le monde ne connait pas franchement ses meilleurs moments. Et ça ne va pas aller en s’améliorant…
Depuis le premier tome, Neal Shusterman a mis en place un univers fascinant. Partant d’une base SF (les humains ne meurent plus grâce à l’implantation de nanites entre autre et la création d’une IA bienveillante), l’auteur a créé une figure, celle des Faucheurs empêchant la surpopulation en glanant des vies, qui s’est étoffé dans le second épisode pour prendre toute sa mesure dans cette conclusion. La secte des tonistes, dont on n’avait pas encore pris toute l’ampleur devient ici plus importante et tous les éléments mis en place vont être les acteurs de ce final Ô combien réussis. Difficile d’en demander plus tant il ne semble, pour une fois, pas bâclé !
Et c’est plus rare qu’on ne pourrait le croire. D’ailleurs, la surprise est de taille au début du roman. Citra, ou Dame Anastasia, n’est plus véritablement la figure centrale. Ici, c’est bien un roman choral que l’on découvre, qui multiplie les personnages et les actions avec un rythme soutenu tout en laissant respirer. Loin de tomber dans les clichés que l’on a pu voir ou lire ces derniére années, il décide de choisi le dénouement logique de cette histoire, sans le forcer. L’histoire suit son cours, et le final est équilibre, comme tout devrait l’être…