5ème volet des Rougon-Macquart, et pour l'instant de loin celui qui m'a procuré le moins de plaisir à la lecture, voir pour une grande partie une souffrance certaine.
Dans la famille Mouret, je demande Serge, qu'on avait quitté adolescent dans le précédent volume en direction du séminaire et devenu ici prêtre dans un tout petit village où les habitants sont aussi pieux qu'une bande de singes.
Serge semble avoir refusé de vivre, préférant mourir à petit feu en adoration devant la vierge Marie. Mais c'est la vierge Albine qui va descendre jusqu'à lui, et le troubler encore plus. A ses côtés il va questionner son engagement, vivre une autre vie, et devoir en choisir une.
Le troisième acteur de cette scène est un jardin : Le Paradou. Espèce de jardin d'Eden tour à tour géant ou étouffant, Zola va mettre tout son talent (aidé surement de l'ingestion de quelques hallucinogènes) pour nous décrire toute la fantasmagorie des lieux. Et je peux vous dire qu'il n'y va pas avec le dos de la petite cuillère, on a le droit à des pavés énooooormes de descriptions de ce monde bucolique passant du paradis à la prison la plus horrible toutes les trois pages suivant l'humour des deux tourteraux (ouais parce que vu le titre, c'est pas un spoil énorme...).
Ce livre m'a fait un peu le même effet que The Revenant, j'ai souffert avec l'abbé Mouret (bon et encore vu le peu d'empathie qu'on peut avoir c'est pas transcendant), mais je n'ai pris aucun plaisir à suivre son destin, ni su apprécier les motivations de l'auteur.