La Femme abandonnée par BibliOrnitho
Le baron Gaston de Nueil (dont la famille est apparentée aux Manerville qu’on rencontre ici et là dans la Comédie Humaine) est envoyé en convalescence en Basse-Normandie. Habitué aux salons mondains de la capitale, il se retrouva dans la société réduite et terne de Bayeux à faire tapisserie. Il y ennuie fermement.
Puis il entendit parler de Claire de Bourgogne, vicomtesse de Beauséant, une femme abandonnée que son mari a quittée. Une femme scandaleuse dont on fait des gorges chaudes mais qu’on ne reçoit pas chez soi. Par un subterfuge maladroit dû à l’inexpérience de sa jeunesse (il n’a que 20 ans), il parvint à pénétrer la retraite de cette femme de dix ans son aînée qui vit cloitrée dans sa propriété de Courcelles. Il se déclare immédiatement amoureux et jure fidélité à une vicomtesse quelque peu ahurie d’une telle entrée. Bien entendu elle refuse le jeune baron, ne pouvant s’enticher d’un amant dans sa position déjà fort délicate.
Gaston se faisant insistant, Claire s’échappe et se réfugie sur les rives du Léman. Rives qui furent les témoins d’une idylle véritable quand monsieur de Nueil rejoignit la femme dont il sut se faire aimer.
Idylle qui dura neuf ans quand, revenu en France, Gaston de Nueil fit la connaissance de mademoiselle de la Rodière : jeune, belle, un peu fade, mais très très riche. Ceci compensant cela, la vicomtesse sentit tiédir l’ardeur de son amant.
Encore une nouvelle cruelle ou amour rime avec malheur et souffrance. Balzac renoue avec le thème du mariage et de la condition de la femme qui ne vit que pour se marier puis n’existe qu’à travers son époux.
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