j'ai trouvé les 100 premières pages moins fluides que ce à quoi je suis habituée de la part d'Ernaux. Si les métaphores comme les phrases nominales (qui ont quelque chose de Duras) demeurent agréables à lire, elles rompent le style scandé et sec caractéristique de La Place ou de Passion simple.
A partir de la page 110, il devient cependant impossible de lâcher ce livre. Le crescendo mis en place par l'autrice est absolument merveilleux, et les dernières pages constituent une acmé pathétique à la mesure de l'irrémédiabilité qui se fait sentir de façon croissante dans le roman. Tout prend alors sens.