Les connasses sont des connasses (ou la Navrante Histoire des Portes Ouvertes)

Objet : Un livre pour frustré(e)s, écrit par des frustrées.


Résultat : ça passe ou ça casse.
Adulé ou détesté, relayé sur tous les murs et bus parisiens, on pourrait presque penser à un incontournable, de ceux qui s'auto-proclament, avec un argument mainstream de type :



"Une chose est sûre, ce livre ne vous laissera pas indifférent."



Heureusement, chez les personnes ouvertes d'esprit, respectueuses et qui ne sont pas spécialement HAINEUSES et insultantes (cf "CONNASSE !" en majuscules, gras, rouge + point d'exclamation, bien agressif), ça casse, et la remise en question est toujours du même côté.


Alors venir rassurer "Mme Toutlemonde" (quid de l'égalité des sexes en 2015 ? La théorie du genre ? L'unicité et la différence de chaque individu ? Quelqu'un ? Non ? Bon.) sur sa médiocrité habituelle (comprendre "normale") ;
Rabâcher les clichés et stéréotypes les plus éculés et donc déjà martelés H24 par les magazines, les publicités, la TV, la radio, les médias et la société de consommation en général
= Enfoncer des portes ouvertes, tirer les gens vers le bas.


Dans les retours négatifs (féminins et masculins) de différents lecteurs, on parle beaucoup de "creux", de "vide", de "surface", SUPERFICIALITÉ peut-être ?
Là où on aurait pu trouver une critique de la superficialité et de l'injonction à la perfection, le livre semble malheureusement s'enfoncer dans ce qui s'avère être un ramassis de complaisance envers ses lectrices dites "normales" encore une fois (définition de la norme ? Imparfaites ? On n'apprend rien, donc) et de mépris (grossophobie, sexisme, intolérance, frustration, jalousie, matérialisme, et autres joyeusetés stéréotypées).


Verdict => AUCUN INTÉRÊT.


P.S : Mais si ce type d'ouvrage peut en soulager certaines, grand bien leur en fasse, qu'elles se défoulent sur les rubriques très "Esprit Zen New-Yorkais" de type "coloriage" / "découpage" / "écriture" / "pâte à sel" dédiées à cet effet, mais qu'elles ne viennent pas pleurer car elles sont seules, tristes, aigries ET célibataires.
Il y a des psychothérapies pour ça, mais c'est sans doute "trop la honte" ou "pas pour moi" vous répondront-elles, le regard mi-médusé, mi-effrayé.

Anomaliza
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le 25 juil. 2015

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Anomaliza

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