Même si vous acceptez de vous habiller de nostalgie pour vous promener avec délice dans les années 70, et les années 80, il n’en reste pas moins que la peur de vieillir, devenir une beauté éphémère, la peur du temps qui passe, ça vous travaille mesdames. Je me trompe ?. Les magazines féminins l’ont bien compris. Il ne se passe pas une semaine, sans qu’ils vous présentent un élixir de jeunesse un produit révolutionnaire qui aura les pleins pouvoirs pour régénérer les cellules de votre corps.
Grégoire Delacourt s’est engouffré dans cette brèche. Il nous dresse le portrait Betty, de sa naissance jusqu'à ses soixante dix ans. Elle s’est construite, en l’absence de sa mère décédée. Elle est jeune, belle, fraîche, elle irradie. Seulement, à trente ans, elle s'est arrêtée de vieillir. Le temps n’a plus d’effet sur elle. Elle a trente cinq ans et en paraît trente. Elle a quarante quatre ans et en paraît trente. Pour elle c'est un fardeau. Elle qui rêvait de vieillir auprès de son mari, prendre des rides, celles qui raconteraient l'histoire de leur couple. Et pourtant……
Je me suis rendu compte en lisant ce livre, que mon opinion importait peu. En revanche ce dont je suis sûr, mesdames c’est que soit vous apprécierez Betty et vous serez en empathie avec elle, soit vous la détesterez et dans ce cas précis, heureusement que le roman est court, parce que vous finiriez par vous crêper le chignon. En tout état de cause je me répète cette phrase en me levant chaque matin : « Ma vie se fane mais reste belle ». Ce qui me met du baume au cœur pour la journée.