"On eut dit qu'en quelque façon la ferme s'était enrichie sans rendre les animaux plus riches [...]

[...] Hormis, assurément les cochons et les chiens"


Cette phrase se fait l'écho de notre société actuelle, comme l'entièreté de l’œuvre par ailleurs. A l'image de 1984, nous pouvons transposer une majeure partie des concepts du livre à ce que nous vivons actuellement.


A commencer par cet ultimatum, posé d'emblée par les cochons lorsque les autres animaux commencent à se poser des questions, rappelant sans cesse la condition de ces derniers sous le règne des humains et de Jones afin de donner de la légitimité au système mit en place par Napoléon et ses sbires, nous sommes ici confrontés au sophisme de la double faute.
A titre de comparaison lorsque nous entendons un dirigeant comparer sa politique menée à une dictature ou à l'extrême droite afin de faire relativiser sa politique par la population, cela relève également du sophisme de la double faute.


Un autre point intéressant, c'est la modification du passé et de l'histoire mais aussi des commandements écrits lors de la révolte, et je ferai l'écho de cette citation de Braveheart : "L'histoire officielle n'est-elle pas toujours écrite par ceux qui en ont pendu les héros ?".
Ici nous avons affaire à Napoléon qui réécrit l'histoire à sa sauce, ce héro pendu deviendrait dès lors Boule de Neige, héro sacrifié, souillé, déshonoré par Napoléon et ses allégations mensongères.


La création d'un ennemi commun, concept Orwellien vu dans 1984 avec Emmanuel Goldstein. Avoir un ennemi commun, visible et connu ne permet-il pas d'unifier un peuple dans un même combat ? A l'image de l'ennemi taliban pour le peuple Américain.


L'image d’intimidation que renvoie Napoléon avec ses chiens nous renvoie directement aux différentes milices de l'histoire. Le pouvoir par l'intimidation, chose bien connue et étudiée dans tous les cours d'histoire.


Enfin, j'ai eu l'impression de vivre un nouveau cycle politique tout au long du livre, lors d'une alternance de pouvoir ;
Au début, vient la période d'euphorie, où l'on pense que tout va aller mieux que lors du mandat précédent.
Vient ensuite la phase de déclin, où l'euphorie retombe et où l'on se demande si c'est vraiment mieux qu'avant.
Et vient ensuite la dernière phase, où l'on se rend compte de la supercherie, en comprenant qu'en fait c'est bel et bien pire qu'avant ...

GautierBzh
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le 12 mars 2020

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Gaut Breizh

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