Un appartement aussi étrange que ses règles : s’il est capable de vous reconnaître, de régler la température de la douche et de programmer une lumière naturelle pour vous mettre de bonne humeur, il faudra en revanche passer un entretien (si vous avez déjà la chance d’y être accepté après avoir répondu à un questionnaire plutôt long et tordu) et accepter de ne pas le personnaliser. Interdiction d’avoir des animaux de compagnie, des objets qui traînent, des livres, de rajouter des photos ou des tableaux, etc.
Pourtant, deux jeunes femmes vont successivement y habiter. Emma est en couple avec Simon, ils cherchent un nouvel endroit où habiter après qu’Emma se soit faite agresser durant un cambriolage. Quelques années plus tard, Jane qui vient de perdre un bébé veut elle aussi repartir à zéro. Mais elle découvre alors qu’Emma est morte dans la maison…
On suit les deux histoires en parallèle et autant vous dire qu’entre mensonges, manipulations et retournement de situations, difficile d’avoir le fin mot de l’histoire ! Les deux jeunes femmes changent tout au long du roman, dévoilant des personnalités qu’on ne soupçonnait pas au début. La maison, et surtout son architecte, prennent également une place grandissante.
J’ai trouvé que le suspens était bien mené, on se fait par moment des idées qui se révèleront être fausses peu de temps après et on a qu’une envie comprendre enfin ce qui est arrivé à Emma et espérer que Jane ne prendra pas le même chemin. Le roman est ceci dit beaucoup moins angoissant que je ne l’avais imaginé en lisant la quatrième de couverture, il s’agit plus d’un thriller psychologique que d’un roman d’épouvante à la King. Il pourra du coup plaire à un large public, notamment les lecteurs qui ne sont pas forcément fans des enquêtes policières traditionnelles et qui n’apprécient pas non plus particulièrement le gore.
A lire pour passer un bon moment !