Rafael Juntunen est un gangster. Il vit à Stockholm où personne ne connaît son pédigrée. Il vit surtout sur l’or qu’il a volé jadis avec deux autres complices qui, eux, se sont fait prendre et passe leur peine derrière les barreaux. C’était prévu ainsi et Rafael devait leur donner leur part. Il ne reste plus que trois lingots d’or de douze kilos chacun, il a dépensé le reste.


Alors quand la sortie de prison de ses complices approche, il n’est plus vraiment enclin à leur donner leur part. D’ailleurs, il n’aurait plus rien pour lui après. Ainsi il retourne dans sa Finlande natale bien décidé à cacher son or de ses amis et surtout Hemmo Siira qui est un tueur récidiviste et n’hésitera pas à faire un sort à Rafael pour récupérer sa part.


La Laponie semble être l’endroit idéal pour passer inaperçu, mais le coin qu’il retient est juste au milieu d’une campagne de manœuvres militaires menée par le major Remes. Ce dernier est un alcoolique invétéré qui, à la fin de cette opération, prend des congés pour se ressourcer. Il en profite pour envoyer au diable femme et filles et rejoint le curieux individu qui a troublé le bon déroulement de ses manœuvres.


Une nouvelle complicité va naître entre ces deux personnages hauts en couleur. Ils vont d’abord se mentir, puis se faire confiance et puis ils vont rencontrer d’autres individus étranges dont une Lapone qui est la plus âgée de son ethnie et que toute la Finlande recherche pour la placer dans une maison de retraite.


C’est un festival de situations cocasses qui, comme à l’habitude d’Arto Paasilinna, vont se succéder. Peut-on se cacher éternellement de la société ? Passer sous les radars sans commettre d’impairs ? Et puis, peut-on faire mentir le dicton qui parle des biens mal acquis ?


Dépaysante, cette histoire est un retour à la nature. Même si les goûts de luxe de Rafael vont pervertir ce retour, la nature sait se rappeler à nos héros, ne serait-ce qu’au travers de cette vieille femme née sur cette terre ou ce renard qui revient sans cesse les visiter. Aussi loin qu’on aille, on est toujours rattrapé par son destin. Une belle aventure.

Bobkill
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le 24 juil. 2018

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