Je suis un fan de Asimov et clairement, cette trilogie de Liu Cixin est ce que j'ai lu qui est le plus à la hauteur de ce que proposait Fondation ou Les Robots.
L'histoire racontée est excellente, mais l'exécution est franchement très éloignée des qualités d'écriture d'un Asimov. Ce dernier ne perdait jamais de vu son lecteur quand il écrivait : il allait toujours à l'efficacité narrative, préservant la tension, ménageant ses effets dramatiques.
L'écriture de Liu Cixin ressemble à un étalage intellectuel souvent soporifique. On sent qu'il a beaucoup réfléchit, qu'il s'est beaucoup documenté, et qu'il tient à ce que son lecteur le sache. Résultat : des tonnes d'arcs narratifs inutiles, de bifurcations grotesques, d'explications interminables. Les colmateurs en dehors du héro, ils font pas avancer le schmilblick d'un mm mais ça va pas empêcher Liu Cixin de vous narrer leur enfance, leurs amours, leurs routine quotidienne et leurs petites manies. Un enfer.
Le bouquin fait 700 pages et croyez-moi que vous les sentirez passer.
Heureusement, la conclusion en vaut la peine, et les dernières pages à partir de l'arrivée de la sonde Trisolarienne, laissent le lecteur avec un sentiment de satisfaction. Avec de l'action, du suspens et un dénouement bien chouette (mais qu'on avait vu venir à des kilomètres depuis la fameuse "malédiction").
Bref, on aurait pu tenir un chef d'oeuvre de Hard SF si l'auteur avait fait preuve d'un chouilla plus d'humilité et avait davantage taillé dans le gras de son récit décidément inutilement obèse.
La suite de 900 pages m'effraye au plus haut point.