Bon, j'ai toujours été relativement intrigué par le personnage de Nietzsche. Du coup, j'ai voulu entrer un peu dans ses oeuvres, histoire de tâter un peu de cette "dynamite" auto-proclamée.
J'ai commencé, un peu au pif, par le Zarathoustra et ça a été la douche froide ; j'ai trouvé ça atroce, chiant et imbitable, à tel point que je n'ai pas pu aller au bout.
La déception passée, j'ai persévéré en décidant de tenter ce Généalogie. Et bien m'en a pris ; c'est vachement mieux que Zarathoustra.
Alors bon, quand je dis que c'est mieux ; c'est une pensée avec laquelle je suis quasi en perpétuelle conflit, vu que nonobstant le côté jouissif que je trouve à voir le Christianisme se faire défoncer façon BDSM, le reste me laisse un gout assez amer dans la bouche tant toute cette idéologie étalée par le père Friedrich dans ce livre sent le souffre (j'ai pu ainsi saisir toute la pertinence de la déclaration de Romain Gary quand il disait : "Nietzsche serait saisi d'effroi devant les horreurs du nazisme, mais le nazisme lui doit tout").
Mais au fond j'aime assez être mis face à la contradiction et l'altérité quand je lis de la philo. C'est plaisant d'avoir un esprit puissant et adroit qui vous secoue dans vos certitudes et qui vous pousse à une forme d'indignation mentale et qui vous sort de votre passivité intellectuelle ordinaire.
Bref, une lecture qui m'a tenu en haleine tout du long, et c'est déjà pas mal... A déconseiller toutefois aux esprits faibles, manquant de recul critique.