Il suffit parfois d'un seul geste, un geste en apparence anodin pour faire voler en éclat le vernis des conventions, des bonnes manières et des liens d'amitié. Ce geste, cette gifle assénée par ce pêre excédé au gamin odieux de cet ami toujours trop vite saoul, qui n'accorde aucune attention, ni à sa femme, ni à son petit monstre, cette claque fera remonter à la surface en chacun des invités de ce barbecue, la moindre petite parcelle de rancoeur et ainsi fera voler en éclat ce groupe, obligeant chacun à prendre parti.
Situé en Australie, au sein de la petite bourgeoisie, ou cadre moyen rime avec belle maison et maitresse, ce roman sans concession dresse un portrait de chacun des convives, de la façon dont chacun sera affecté.
Intelligent, fluide, tantôt grave quand il pose la question de l'éducation, tantôt grincant lorsqu'il épingle les dérives bourgeoises ou néo-hippies qui sévissent au sein des cadres d'ajourd'hui, ce roman est sans conteste mon coup de coeur 2011.