L'Empire romain d'Orient a connu de nouveau une période de stabilité et de conquête après Alexandre, au XIème siècle, avec le long règne d'Alexis, le plus étendu dans le temps. Comme l'Empire romain d'Occident, la menace barbare aux portes de l'Empire se fait connaître, à laquelle s'ajoutent les appétits ottomans sur l'Europe. Jean d'Ormesson met en branle son immense culture, proche de l'érudition, pour développer l'épopée de cette lutte en avant lancée en guise de stratégie de défense.
Ce long roman en apprend beaucoup sur une époque peu connue du grand public, dont le souvenir s'évapore vite après les cours d'histoire du début d'année de cinquième. Il emmène loin, dans le temps, dans l'espace, dans la connaissance, dans les interrogations sur le processus narratif. Cette oeuvre s'avère dense et enrichissante, au risque de perdre par moments l'attention de la lectrice et du lecteur, par l'abondance de renseignements. Elle aurait valu à l'auteur son entrée à l'Académie française.