Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Toute la gang est réunie dans La grande mêlée et c'est ben l'fun ! Autrement dit, le roman choral de Michel Tremblay clôt en beauté la saga des Desrosiers et annonce une autre épopée, celle des Chroniques du plateau Mont-Royal parues il y a déjà quelques années. Pour s'y retrouver et reprendre les livres de façon chronologique, de 1910 à 2000, l'écrivain québecois propose d'ailleurs à la fin de l'ouvrage un index des romans qu'il a fait paraître depuis ses débuts. Revenons à La grande mêlée qui est du Tremblay pur jus avec sa galerie de personnages insensés, plongés dans le Montréal, l'Ottawa ou le Saskatchewan de 1922. Ils ne sont pas tous fréquentables, cachent des secrets inavouables, pratiquent la picole ou la prostitution mais il faut voir avec quelle tendresse Tremblay croque leurs défauts dans une empathie qui fait insensiblement monter les larmes aux yeux. Avec une petite touche de fantastique en plus, une nouveauté depuis le tome précédent de cette saga et un talent unique pour mélanger le drame et la comédie humaine. Cerise sur le gâteau : les dernières pages consacrées à une cérémonie de mariage qui atteignent des sommets de virtuosité. Grandiose ! Les Desrosiers sont devenus nos amis. A l'heure de les quitter définitivement, c'est une tristesse ineffable qui nous étreint. Il est rare d'abandonner un livre en caressant sa couverture avec un bon gros chagrin dans le coeur.

Cinephile-doux
8
Écrit par

Créée

le 16 janv. 2017

Critique lue 108 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 108 fois

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

73 j'aime

14