La Grenadière par BibliOrnitho
La Grenadière est une coquette propriété des bords de Loire, proche de Tours. Une vieille maison simple mais confortable au milieu d’un véritable jardin de curé. Jardin qui s’étend sur trois terrasses et où poussent en abondance fleurs, fruits et légumes. Dont des Grenadiers qui donnèrent au lieu son nom. Multitude de couleurs et d’odeurs : un tableau de Claude Monet.
C’est là que vint s’installer Augusta Willemsens et ses deux enfants : Louis-Gaston (13 ans) et Marie-Gaston (8 ans). Vie austère et recluse que la leur. Promenades dans les environs, études données par des professeurs particuliers, éducation ludique au jardin… Une femme bien sous tous rapports, discrète, un peu mystérieuse, probablement aisée, bourgeoise. Appréciée de tous.
Mais malheureusement malade. Atteinte d’un mal qui la ronge un peu plus chaque jour. Peu à peu les promenades se firent plus courtes et plus rares. Le maquillage plus inventif afin de redonner ses couleurs à un visage toujours plus pâle. Cette femme cache quelque chose. A ses enfants dont elle élude les questions. Au lecteur qui en apprend malgré tout un peu grâce à certaines allusions jetées ici et là sur son passé : elle semble mariée à un lord anglais dont elle paraît se cacher sous un faux nom.
A sa mort (qui marque la fin de la nouvelle), on apprend sa véritable identité qu’elle révèle afin d’être enterrée légalement.
Une belle nouvelle témoignant une fois de plus de la délicatesse féminine, de la grâce du beau sexe, de sa dignité dans l’adversité. Une atmosphère feutrée, simple. Un huis-clos heureux et optimiste, malgré le dénouement.