Avec ce 4e tome on se rapproche inexorablement de la fin de la saga mais les révélations continuent de pleuvoir, et de nombreuses questions restent toujours sans réponses. C'est à mon sens ce qui rend cette saga littéraire exceptionnelle et terriblement addictive ! Chaque tome se dévore tellement vite... En pratiquant l'ellipse temporelle l'auteur ne s'encombre pas de temps morts. L'histoire fuse et nous mène là où nous, lecteurs, devons nous trouver. Car de 1919 dans le 1er tome, nous sommes déjà en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale, 3 tomes plus tard.
Pour ma part, le tome 3 "La Maison" m'avait énormément impressionnée. Le 4e "La Guerre" monte encore d'un cran et il est pour moi à ce jour mon préféré. Hélas je ne peux détailler mon ressenti sans en dire trop, mais l'émotion est au rendez-vous et pas qu'un peu. Quelque chose de flou commence à esquisser ses contours, sur le pourquoi du comment (Elinor & Co.) Et je trouve déjà cela très badass ! En si peu de temps, en si peu de pages, je me suis déjà énormément attachée à tout le clan Caskey et aux autres personnages qui gravitent autour d'eux. Non, point de mièvrerie ici bien au contraire. On y trouve la rudesse de la vie dans son plus simple appareil. On y traite de sujets tabous à l'époque et encore problématiques de nos jours. C'est une fresque humaine bouleversante, parfois terrifiante. Une fresque qui revêt parfois comme un air de danse macabre. Mais surtout une ode à la vie, à la famille, au sang, à l'amitié, au travail, au clan... Car dans Blackwater, le plus important c'est peut-être ce clan matriarcal qui dirige la petite ville de Perdido ! Et les hommes n'ont aucun souci avec cela.
En outre ici nous voyons comment la Seconde Guerre Mondiale impacte une petite ville du sud, de l'Alabama, alors que le pays est engagé sur deux fronts, l'un au Pacifique et l'autre en Europe. Une guerre qui laissera de terribles cicatrices mais qui apportera un nouveau souffle au clan Caskey.
Fabuleux, impossible à refermer, bouleversant, flippant, à mesure que l'épilogue se rapproche, je n'ose imaginer la teneur des deux ultimes tomes dont je ne doute absolument pas de la qualité.