roman incomplet, pas inintéressant mais assez mal écrit
Quel dommage que César Aira ne sache pas écrire. Parce que son imagination tourne à 300 à l'heure. Il empile les situations originales et loufoques et en tire des contes métaphoriques que généralement lui seul comprend. Mais il distille une poésie pas déplaisante.
Ici, dans la guerre des gymnases (qui date de 1992), une jeune star de la télé décide de s'inscrire à une salle de sport pour sculpter son corps. Il se retrouve pris, bien malgré lui dans une guerre entre deux tenanciers de gymnase. Et ensuite, tout dérape sérieusement.
Sans doute Aira est-il un peu fou, mais il s'entête tellement à faire croire qu'il ne l'est pas, à expliquer durant tout son roman à travers ses personnages pourquoi il ne l'est pas, à philosopher, qu'il assomme son écriture, son style de longues explications ennuyeuses, et ne laisse pas éclore les situations qu'il crée. Dommage donc.