J'entend parler de ce roman depuis je ne sais combien d'années comme d'un classique indémodable, indétronable et donc totalement incontournable. Pour autant, je n'ai jamais été pressé de le lire.
Après l'avoir lu en à peine plus d'une journée ( je lis vraiment de plus en plus vite ), mon retour est plutôt positif.
La guerre des mondes narre l'arrivée des martiens, poussés par un instinct de survie vers la Terre qui a plus de soleil et donc plus de possibilité d'y vivre.
Que dire ? Pour l'aspect scientifique c'est daté et là où la machine à explorer le temps a plutôt bien survécu, la guerre des mondes s'est enlisé. On passera sur les civilisations vivant à la surface de Mars, c'était à la mode à l'époque et on sait maintenant qu'il n'y a personne sur Mars et qu'il n'y a pas de végétation non plus. On passera aussi sur le mode d'arrivée des martiens dans des espèces de fusées qui sont catapultées. D'ailleurs, l'auteur a sous estimé la force d'un tel impact. Il est probable que le cratère qui résulterait du catapultage d'un cylindre de cette taille ferait plusieurs centaines de mètres de large au minimum et provoquerait une secousse sensible à 10 - 20 km au moins.
Si l'on passe sur ces aspects scientifiques qui ne sont pas le fond du propos on trouve bien des aspects intéressants.
Ainsi l'auteur présente le récit par deux voix : le personnage principal d'abord puis son frère ensuite.
Le récit aborde l'arrivée de martiens hostiles mais aussi leur absolue supériorité sur l'humanité. Supériorité qui n'est pas toujours maitrisée et qui entraine la mort de pas mal de monde.
De manière ironique, l'auteur présente la réaction humaine de violence et de fuite comme la raison de la plupart des morts. Assez cruellement, le personnage révèle que si les gens n'avaient pas réagit de cette façon il y aurait eu beaucoup moins de morts.
J'ai bien aimé la façon dont est dépeinte l'âme humaine mais également la préfiguration du genre post apocalyptique. La survie est ici au coeur de l'action et les personnages réagissent avec humanité à un problème qui les dépassent.
Au final, un bon roman mais un poil daté. La lecture reste globalement agréable.