La joie de vivre, c'est celle de Pauline, jeune orpheline placée chez des cousins, qui vont s'employer, l'air de rien, à la plumer... Toute sa fortune va y passer, ou presque, mais pas sa joie de vivre, justement. Même confrontée à l'amour impossible avec son cousin, au sacrifice permanent de son temps et de sa vie au service des malades et souffreteux, Pauline s'oblige à garder cette bonne humeur si essentielle à la bonne marche de la maison...
Je me demande comment Zola pouvait avoir le courage de s'acharner autant sur un personnage aussi attachant, aussi positif à tous égards ! Tout, absolument tout, finit par se retourner contre elle, et elle reste debout... La méchanceté et l'égoïsme des gens qui l'entourent ne semblent pas l'affecter.
Je retiendrai aussi quelques pages d'anthologie à peine soutenable pour la jeune maman que je suis, un accouchement compliqué, très compliqué... Des pages incroyablement réalistes et détaillées qui m'étonnent, vu l'époque et le sexe de l'auteur.
Bref, Zola n'en finit pas de m'épater, encore un roman extrêmement réussi, d'une acuité sans faille, et d'une beauté littéraire à couper le souffle !