Narcissique, drôle, vendeur de rêve, auto-didacte. Quatre mots pour résumer ce livre qui vaut la peine d'être lu : peut-être pas le plus essentiel, mais un bon livre.
La laideur se vend mal c'est l'histoire d'une vie, celle de Raymond Loewy qui se construit aux Etats Unis. Un livre qui raconte comment l'instinct pour les belles choses lui donnera raison. Son instinct il le le suit et assez vitre le succès s'offre à lui sans jamais retomber (j'ai parfois du mal à croire que tout marche aussi bien). La laideur se vend mal n'est pas une introspection, pas un livre technique et encore moins une théorie (même si par moment) sur le design mais plutôt une (très grande) tranche de vie. Une aventure professionnelle parsemée de détails (beaucoup) sur sa vie personnelle.
Il y a un peu de tout dans ce livre : c'est ce qui le rend facile à lire.
Un peu dépassé parfois (notamment à propos des femmes qui ont le sent bien, sont de belles sculptures au sein d'un monde du beau), le livre reflète bien la pensée capitaliste de l'époque et de la production en quantité industrielle... L'ouvrage de Raymond Loewy est surtout une personnification ( plus ou moins sociologique) de l’entrepreunariat dans une Amérique du 20e siècle.
Un livre qui reprend quelques principes du design et du graphisme : intéressant pour les néophytes.
La laideur se vend mal est un livre "metro". On lit par petits bouts, rien ne presse, ça pourrait être un film Disney.