Parfois, un livre me tente fortement mais, cette vie ingrate m’obligeant constamment à faire des choix, à écarter des ouvrages – le temps disponible pour lire les romans qui avivent mon désir n’étant malheureusement pas ductile –, je décide à contrecœur de ne pas l’acheter. Mais de temps à autre, ce livre décide qu’il n’en sera pas ainsi et prend un chemin détourné pour revenir à moi et conjurer le sort. C’est ainsi qu’après avoir décidé en janvier de ne pas acheter/lire La langue des choses cachées, ce dernier s’est rappelé à mon bon souvenir au détour d’une soirée lecture organisée par la librairie dijonnaise La Fleur qui pousse à l’intérieur. Et cette fois-ci, il n’a pas été question de repartir sans lui.
J’ai lu beaucoup de très bons romans cette année, mais il aurait été dommage que je passe à côté de celui de Cécile Coulon, tant ce dernier est hypnotique. Plus qu’un roman, d’ailleurs, c’est un conte lyrique que l’autrice Puydômoise offre à ses lecteurs, un conte où sa verve poétique s’apparie à merveille avec ses qualités de narratrice hors pair. Et si le personnage principal de La langue des choses cachées guérit les gens avec ses mains, Cécile Coulon, elle, nous envoûte avec ses mots.