Quand j'ai décidé de me lancer dans La Langue Maternelle, je ne connaissais strictement rien de l'auteur, ni de l'histoire, me fiant à un éclaireur de la première heure qui ne m'a jamais déçu en matière littéraire.
La Langue Maternelle raconte l'histoire de Pavlos, qui revient en Grèce après une vingtaine d'années d'exile en France, à Paris. Il y redécouvre une culture et un passé, mais est aussi une lettre énigmatique, un epsilon, à l'entrée du temple d'Apollon à Delphes.
J'ai d'abord été rebuté, ne comprenant pas forcément l'intérêt du livre lors des premières pages puis, peu à peu, on comprend que sa quête n'est pas vaine et avec lui, on découvre la Grèce ainsi que ses origines, sa culture ou encore, et surtout, pourquoi il y reste. L'oeuvre est de plus en plus forte, sachant captiver et surtout être immersive, nous emmenant avec brio à travers la Grèce, que ce soit géographiquement ou historiquement.
C'est là l'une des forces du livre, intelligemment écrit sans jamais être lourd, sachant parfaitement bien raconter une histoire tout en ayant un arrière plan, ici politique et historique, où il est question du riche passé de la Grèce et des répercussions sur le présent. L'auteur étudie cela sans que ça ne passe au premier plan, restant braqué sur Pavlos et se montrant de plus en plus intense plus on avance dans l'histoire.
Vassilis Alexakis rend aussi hommage à la Grèce, nous montrant sa culture et beauté, sans non plus en oublier ses problèmes. L'oeuvre dégage aussi une certaine émotion, une force qui émane de ses nombreuses pages et j'y ai aussi ressenti une méditation sur notre propre vie et le temps qui passe, donnant une teinte réflexive et mélancolique à laquelle je ne m'attendais pas, notamment lorsque l'auteur évoque ses souvenirs.
Une oeuvre assez forte et puissante, où il est question d'un retour sur ses origines et d'un questionnement sur ce qu'on est, tout en rendant hommage à la Grèce, son histoire et sa culture, brillant.
PS : Enfin, et à nouveau, je tiens à remercier SanFelice pour, indirectement ou non, me remettre dans le droit chemin de la littérature, ici grâce à sa critique : http://www.senscritique.com/livre/La_Langue_maternelle/critique/7955587