Rose d'adieu.
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le 24 mai 2014
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Rien n'est pire que l'incertitude de sa propre identité, de qui on est vraiment.
Véritable encyclopédie sur pattes de la série, J. Kermarrec aurait très bien pu démarrer l'ouvrage ainsi tant le cas FFXIII (et ses 2 suites) s'y prête énormément. S'attaquer à un tel morceau nécessite un gros courage vu la mythologie imaginée de A à Z, à la soupe spirituelle bien épaisse pas toujours évidente à digérer. Le bouquin est divisé en 5 chapitres:
- Univers: les histoires et le casting des 3 épisodes sont passés à la moulinette de façon très efficace, malgré le fait que j'ai dû relire 2 fois certaines phrases du résumé de FFXIII-2 vu que c'est l'épisode le plus WTF où la mythologie déjà complexe s'associe aux voyages et paradoxes temporels. L'ouvrage confirme que si on ne s'est pas intéressé à l'histoire de Bhunivelze (à peine évoqué dans FFXIII, un comble) et de sa mère avec la porte des âmes avant de lancer le jeu, on perd forcément de vue le sens des enjeux. C'est d'ailleurs ce qui m'était arrivé lors de ma partie à l'époque.
- Création: évidemment la partie la plus intéressante montrant ce nouveau chemin de croix made in SE aprés FFXII et avant FFXIV et XV (même si ces derniers sont déjà bien entamés). L'ouvrage nous décrit bien cette préproduction qui n'en finit plus avec d'abord une année foutu en l'air sur le développement PS2 puis sur la création laborieuse du Crystal tools, le moteur fait maison car à l'époque, les japonais ont la fierté d'utiliser leurs programmes et routines persos, quitte à y bouffer une perte de temps considérable. Et la difficulté à développer sur PS3 avec son processeur Cell multicoeur n'a pas arrangé les choses.
- Musique: Pas grand chose à y redire vu le souci de l'info presque maniaque de l'auteur. Vu sa passion pour les OST, je suis même surpris que cette rubrique s'étale à peine sur moins de 50 pages.
- Décryptage: Autre partie très intéressante décrivant en 2009 le début des doutes de la production japonaise face à l'efficacité occidentale. L'identité même du J-RPG est également remis en cause lors de la découverte de FFXIII tandis que le bashing du genre bat son plein.
- Thématique: La partie que j'aime le moins dans les ouvrages Third. On lit beaucoup d'interprétation personnelle de l'auteur où il compare la mythologie fictive et son idéologie avec celles existantes. Pas inintéressant mais redondant à lire. J'y retiens quand même cette comparaison pertinente sur les 3 épisodes: FFXIII est l'enfance protégé dans un cocon, FFXIII-2 est l'adolescence aventureuse maladroite et Lightning Returns représente la vieillesse, désabusée d'attendre sa fin.
Dans l'ensemble, j'estime que c'est (avec celui de FFVII) le meilleur ouvrage de la collection "Légende FF", sous réserve des FFIV, V et XV toujours pas lus.
Créée
le 25 juil. 2021
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