T'es un Wolfe c'est simple ; tu veux faire partie de la mafia passe ton bacho d'abord !
Enfin fait des études et obtiens ton diplôme. C'est comme ça depuis les années 30 et ça risque pas de bouger...
Jusqu'à ce qu'Eddie décide de se la jouer rebelle, 3 ans avant de pouvoir commencer à palper c'est beaucoup trop long ! Ce qui l'empêche pas d'être futé pour autant.
Ayant décidé de gravir lui-même les échelons du grand banditisme mexicain, Eddie va se faire enrôler en tant que garde d'un grand manitou du cartel du côté muy loco de la frontière. Jamais avoir peur de mettre les mains dans la merde au début d'une carrière. Jamais.
Le seul problème, c'est quand tu tombes amoureux de la gonzesse du frère du Jefe et que tu butes ce dernier parce qu'il a été un peu trop violent avec ta nouvelle nana.
Courses poursuites de dingues, figurants présentés qu'on flingue deux pages plus tard, La Loi des Wolfe est un roman qui se lit à toute bourlingue, chaleur cuisante rendant complètement frappé, le tout saupoudré d'une bonne dose d'excités du flingue et du fantôme d'Ernest Hemingway.
Du bon gros roman d'action façon séries B ; on pense direct à Roberto Rodriguez et Antonio Banderas avec la trilogie d'El Mariachi jusqu'au dernier Machete avec l'excellent Danny Trejo. Pour ceux qui connaissent y'a un côté intello/déjanté qu'on retrouve dans le surkiffant Cosmix Banditos d'Allan Weisbecker (en Folio Policier) et que je conseille sans modération (un truc de malade à base de physique cantique et de trafiquants de drogue).
Blake s'en sort haut la main pour décrire autant les scènes qui dépotent que la politique des réseaux de la mafia mexicaine et frontalière des États-Unis, jusqu'aux épreuves insoutenables par lesquelles les immigrés doivent passer pour accéder à une pseudo-liberté.