Si tu pensais que les trônes étaient des fauteuils confortables où l’on pouvait régner paisiblement, La Loi du régicide de George R. R. Martin est là pour te rappeler que, dans Westeros, être roi est la profession la plus risquée après testeur de potions chez un alchimiste douteux.
L’histoire ? C’est la suite des intrigues sanglantes du Trône de Fer, et autant dire que la politique y est toujours aussi mortelle. Entre batailles, alliances qui tiennent moins longtemps qu’un cornet de glace en été et trahisons dignes d’un championnat du monde, ce tome fait encore monter la tension. Tyrion joue au funambule dans une cour où tout le monde veut sa tête, Daenerys continue d’accumuler des titres et des emmerdes, et Jon Snow essaie d’avoir une once d’autorité sur des sauvageons et des frères d’armes aussi fiables qu’une épée rouillée.
Le gros point fort ? C’est du George R. R. Martin à son sommet. Les dialogues sont ciselés, les personnages plus complexes que jamais, et l’univers s’enrichit encore d’intrigues toujours plus retorses. Les chapitres de Tyrion sont un pur régal, entre manigances politiques et répliques assassines, et certaines scènes de bataille (coucou la Nera) sont d’une intensité folle.
Le hic ? On sent que Martin prend plaisir à faire traîner certaines intrigues. Les chapitres de certains personnages avancent moins vite que la construction de Winterfell, et si tu attends des conclusions nettes, mieux vaut t’armer de patience. Et puis, comme toujours, il vaut mieux éviter de trop s’attacher aux personnages… Martin adore surprendre, et pas avec des cadeaux.
Bref, La Loi du régicide, c’est de la fantasy politique et militaire à son apogée, une lecture addictive où chaque page est une menace potentielle pour tes nerfs. À lire si tu aimes les trahisons, les batailles grandioses et les personnages aussi intelligents que maudits… mais garde une dague sous ton oreiller, on ne sait jamais.