Décevant
Voilà un petit roman qui se lit en moins de 2h. Pour résumer l'idée, l'auteur nous raconte un rêve qu'il a eu vers les 10 ans. Puis un autre rêve qu'il a eu dans les 60 ans, en lien avec le précédent...
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le 28 févr. 2020
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La parution d’un nouveau livre de Daniel Pennac aura permis à l’auteur d’être invité par différents médias pour parler d’un sujet qui lui tient à cœur, les rêves. Le thème lui aura permis quelques belles envolées et de justes réflexions.
Le transposer en roman reste délicat, la fiction et le rêve venant d’un même imaginaire, celui de notre cerveau. Pour La loi du rêveur, Daniel Pennac doit mentir un peu, ce qui est évidemment attendu. Le livre étant court, trop en raconter lui ferait perdre sa frontière trouble entre le réel et la création, le rêve et la réalité.
De façon prudente, commencer par les débuts du livre est une petite sécurité, un résumé bien facile. Car le livre commence par un rêve, celui d’un Daniel Pennac enfant confronté à l’irruption de l’irréel dans son décor familial, qu’il va quitter pour découvrir une rue en proie aux divagations de son propre cerveau. Le réveil venu, que faire de ce rêve ? Il semblerait qu’en creusant dans cette histoire qui lui a été imposée, le narrateur en découvre bien plus, notamment grâce à une réunion de vieilles connaissances qui lui offriront un autre angle.
Ce si court roman se lit comme un songe, aux frontières incertaines, aux décors et personnages de théâtres. Il se lit comme une enfilade de pièces, d’une situation à l’autre, la suivante complétant ou contredisant l’une des précédentes.
Fellini était lui aussi un grand rêveur, les créations de son cerveau endormi avaient pour lui une si grande importance qu’il souhaitait les conserver auprès de lui, avec des croquis, des mots ou des personnages dans ses films. Daniel Pennac invoque la figure du grand cinéaste, le sujet s’y prête. Mais en voulant lui rendre hommage, l’auteur évoque un spectacle à cette fin qui s’est créee, on pourrait y voir de l’autopromotion. Le retour dans le réel est alors douloureux.
Il faut bien sûr accepter de se laisser porter, mais la conclusion, surprenante, viendra consolider l’ensemble pour que les plus cartésiens ne se sentent pas trop perdus. C’est un texte fascinant, bien écrit et terriblement évocateur, malgré tous ses faux-semblants. Même en parlant de lui (à moins que…), Daniel Pennac nous emporte vers un autre horizon, dans des pages où les mots flottent et se jouent de nous.
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le 6 mars 2020
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