La Longue Guerre. Quelle guerre ? Si vous vous attendez à de l'action, à du Soldat Ryan, à du Full Metal Jacket ou même à du Star Wars, ce n'est pas ici que vous les trouverez.
A travers 4 fils narratifs, on continue d'explorer la Longue Terre. Les motifs des explorations sont différents et permettent de voir l'évolution de la situation sous différents aspects, 10 ans après le premier tome. Et comme le premier tome, c'est l'exploration qui est mise au devant de la scène. On traverse une myriade de Terres et elles sont toujours aussi peu peuplées. Ce qui fait qu'il y a peu d’interactions avec des autochtones jusqu'au moment où les auteurs se souviennent qu'ils ont mis "guerre" dans leur titre et que ce serait bien d'avoir un peu de conflit. Ils attendent le dernier tiers ce qui pourra sembler long à certains.
Je suis assez dubitatif sur l'espèce rencontrée en fin d'ouvrage, je trouve que c'est une trop grande déviation avec ce qui nous a été présentée auparavant. La suspension de crédulité est compliquée d'autant plus qu'il est très difficile d'éprouver de l'empathie pour elle. De plus, vu leur situation particulière, je ne vois pas à quoi ils pourraient servir par la suite.
Le voyage d'une jeune fille de 15 ans avec les Chinois semble plus préparer la suite des romans qu'autre chose. Certes, on en apprend plus sur le monde puisqu'on est avec autre chose que des américains mais ça donne vraiment l'impression d'un "Prochainement, dans la Longue Terre".
Le plus réussi est la mission militaire censée recenser les américains sur les autres Terres. On a une claire vision de la situation politique sur la Terre d'origine (pas spécialement enviable) et les relations avec ce qu'elle considère comme des colonies. De là surgit principalement l'idée de guerre.
Cette série, pour le moment, est plutôt agréable à lire mais gagnerait à être un peu plus concentrée sur le thème qu'elle veut développer. On a souvent l'impression que les auteurs s'égarent en chemin. Les chemins de traverse sont jolis à voir, le voyage compte autant que l'arrivée mais parfois, arriver rapidement à la fin permet de pousser le concept plus loin.