Les murs de Paris sont remplis d'affiches pour la sortie d'un nouveau jeu : La cité. Ce jeu s'annonce comme révolutionnaire. Plus addictif qu'un jeu vidéo, c'est un jeu virtuel où chaque joueur joue en temps réel.

Thomas, 15 ans, va faire parti des dix millions de participants et vite acquérir le pack de jeu : des gants, un bonnet et le boîtier de connexion. Ayant répondu à une série de questions de personnalité, son avatar est crée et c'est parti pour des heures de jeu !

Dans La cité Thomas s’appelle Harry. C'est à la foi lui-même et un autre Thomas.

Il va vite perdre ses repères de gameur et consulter les forums et les groupes de discussion sur Facebook qui pourraient répondre à ses multiples questions dont le but de ce jeu lui échappe. Mais c'est peine perdue. Les réponses des autres participants sont contradictoires et flous. Comme si raconter sa propre expérience de jeu pourrait nuire à sa réussite dans La cité.

Ludovic son meilleur copain va lui aussi faire parti de ce jeu. Mais au fur et à mesure des semaines de jeu, celui-ci semble devenir distant. Pourtant les règles du jeu avaient prévenu les joueurs. Si le but du jeu est de se rencontrer, les amis de la vie réelle ne le seront pas dans la cité.
Thomas, à l'aise dans ses baskets a les pieds sur terre et est conscient que La cité n'est qu'un jeu. Pourtant, tout son temps libre y passe, quitte à délaisser sa famille ou ses amis (qui commencent d'ailleurs à s'inquiéter). il va se laisser guider par cette envie irrépressible de découvrir ce monde virtuel entouré de mystère. Notamment cette intrigante “lumière blanche” qui, depuis l'écran illumine et entoure le joueur afin de l'immerger totalement dans “la cité”. Lorsque Thomas comprend que certains joueurs peuvent mourir, la soif de jouer l'emporte sur la peur.

Jusqu'où peut-on aller quand l'addiction prime sur la raison ? Si les frontières entre réel et virtuel disparaissent, à qui peut-on se fier réellement ? Qui sont les vrais amis ?

Je me suis laissé avoir par cette lecture qui devient vite prenante. Que l'on aime les jeux vidéos ou non, ici peu importe. On se laisse vite emporter par l' histoire. Un récit fluide où l'on tourne les pages sans s'en apercevoir.

Karim Ressouni-Demigneux distille habilement les indices au lecteur (comme au joueur) et nous fait adhérer rapidement à cette cité à la fois fascinante et dangereuse.

Conseil : se munir du deuxième tome à portée de main.
Fromtheavenue
7
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le 20 avr. 2013

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Fromtheavenue

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