Comme chaque été, la famille d'Elio reçoit un étudiant à passer quelques mois en pension dans leur résidence italienne au bord de la mer. Cette année, Elio,, âgé de 17 ans rencontre le nouvel arrivant : Olivier, un jeune professeur dont il tombe littéralement amoureux. Troublé, il essaiera de l'éviter, d'être distant, de feindre son attirance, mais impossible de résister devant son magnétisme et son charme.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi émouvant sur la passion amoureuse depuis "La chambre de Giovani". L'écriture est d'une incroyable beauté, décortiquant à la fois avec pudeur et crudité les sentiments de cet adolescent. La montée de son désir, ses doutes, ses paradoxes face à Olivier sont magnifiquement dépeints. Les événements nous sont racontés avec la distance des années, Elio, essayant de reconstituer ces quelques semaines qui le marqueront à jamais.
Et puis, l'Italie. Un pays que j'aime beaucoup et que j'ai eu plaisir de retrouver dans cette histoire, l'impression d'y être (sa chaleur, la plage, ses rues...) ou d'entendre les personnages parler (plusieurs passages ou expressions sont en italiens et participent au décor et à l'ambiance).
Certains reprocheront à André Aciman son écriture peut-être trop cérébrale et ampoulée. Néanmoins, elle participe à la montée en puissance de l'histoire, celle du désir et des pulsions des deux protagonistes.