Je n'y arrive pas
Désolé, mais je n'y arrive pas. J'ai pourtant acheté les trois premiers tomes. J'ai écouté moult émissions sur son oeuvre. Les thèmes évoqués par Herbert devraient m'emballer. Mais la forme me pose...
le 7 avr. 2024
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Avant de donner mon avis, je souhaite préciser que pour moi, la véritable héroïne est Valérie Black. Il en est de mème du Dr Peters dans l'Armée des douze singes, dans un sens plus extrémiste, mais qui se justifie . L'être humain est le virus qui détruit la Terre.
Valérie Black symbolise le Syndrome Magneto théorisé par Benjamin Patinaud. « Certains méchants ne veulent pas juste détruire le monde : ils veulent le changer. Radicalement. » Valérie Black a le but de coloniser l'exo-planète Canvendish ( Pourquoi ce nom aux accents anglo-saxon et colonialiste?) en y envoyant des embryons humains et des femmes ayant fait appel à un utérus artificiel. Pour se faire, elle vole un vaisseau spatial accompagnée de quatre autres femmes aux compétences indéniables mais mises de côté par une société phallocratique qui fait penser aux prémisses de La Servante écarlate. Son but est d'y construire une société meilleure, de
de lutter contre les injustices sociale, économique et de genre. Je suis beaucoup plus en phase avec son personnage qu'avec celui de Naomi, que je considère comme une enfant gâtée sortant d'un roman à l'eau de rose. Valérie se bat pour que les hommes, avec un petit "h", ne renouvèlent pas sur Cavendish les sociétés phallocratiques, esclavagistes et capitalistes fondées sur Terre depuis que l'homo-sapiens (il faut le dire vite) est sorti de la forêt pour détruire GaÏa.
J'ai entendu beaucoup de bien du roman de Laura Lam dans différents medias. Aussi, c'est avec joie que j'ai débuté la lecture. Je suis enclin à dire que mes attentes étaient trop hautes. C'est un bon roman d'anticipation qui surfe sur le contexte actuel: péril écologique, montée des extrêmes... L'autrice mélange différents genres: le thriller, le huis clos et la science-fiction.
Le contexte: nous sommes quelques décennies dans l'avenir et la Terre est mourante (comme si elle ne l'était pas déjà). Une exo-planète a été découverte et pourrait constituer une planète B. pour l'espèce humaine.
L'autrice prend le parti de Naomi, une jeune biologiste spécialisée dans la culture des algues, fille adoptive de Valérie Black, une femme ressemblant étrangement à certains milliardaires actuels qui regardent vers les étoiles en opprimant la masse. Mais elle a pour elle d'être utopiste. A l'inverse, Naomi est irritante par plus d'un aspects: retour dans les jupons de sa mère adoptive à chaque déception professionnelle ou sentimentale et attachement au propre fils biologique de Valérie Black, Evan, qui n'a aucune aspérité.
Laura Lam est une excellente autrice. Elle sait captiver son lectorat. Le huis-clos spatial est bien écrit. Il est crédible. Elles décrit une société dystopique, la nôtre: régression des droits des femmes vouées à n'être plus que des ventres pour engendrer les "réarmement démographique" prôné par la Bête immonde; réchauffement climatique découvert récemment par le personnage ignoble alors que cela fait plus de 50 ans que l'on en parle avec le le rapport Meadows (il a la seule excuse d'être inculte); recherche d'une planète B... par un milliardaire mégalomane...
Les astronautes décrites dans ce roman, dont certaines sont des vétérans de l'espace, ont volé un vaisseau spatial pour se rendre à proximité de Mars et ensuite faire un "bond" par un trou de ver en direction de Cavendish. Leur mission: prendre possession de cette dernière au nom de la Res communis (« chose commune »). Expression latine utilisée en ius publicum (droit public) qui désigne une chose (res) ou un bien commun, c'est-à-dire qui ne peut pas être appropriée, de par sa nature. Elle appartient à tout le monde, à tous les citoyens, et elle est de ce fait accessible et utilisable par tous. .
On sent que l'autrice s'est comme auto-censurée, sans le ressentir. Elle est Américaine même si elle vit aujourd'hui en Ecosse. Elle est dominée par une idéologie individualiste et ultra-libérale. Elle décrit le monde des nantis sans le dénoncer . Il n'y a aucune remise en cause du système capitaliste. Ainsi, Naomi n'est pas très loin de l'image de l'archétype de la femme américaine des années 1950 dans la description de ses sentiments. N'est pas Becky Chambers qui veut. J'aurais préféré que l'autrice se focalise sur le personnage de Valérie Black, véritable Némésis.
La lumière lointaine des étoiles est un bon roman qui prend le parti des femmes, loin de l'image de la nymphette de La Planète interdite. Mais il manque la force du lieutenant Rippley incarné admirablement par Sigourney Weaver. Le personnage de Naomi est bien fade.
Créée
le 22 févr. 2024
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