Un court roman post-apocalyptique, ethno-thriller qui nous plonge dans une réserve du grand nord canadien (Ontario), peuplée par une petite communauté anichinabée. À l’approche de l’hiver, une petite communauté de natif survit loin des villes dans un entre soi qui pourrait se révéler salvateur. Lorsque l'électricité reste coupée, la population s'enfonce peu à peu dans la peur du lendemain. Le spectre de la famine s'impose alors que les réserves alimentaires diminuent, la panique n'est pas loin. Un visiteur isolé arrive Justin Scott et demande « asile », sera-t-il une menace ou une aide ? Le reste du monde sombre dans le chaos, il fallait bien s'attendre à ce que quelques-uns tentent leur chance auprès des anichinabées dont les méthodes de survie ont fait leurs preuves.
Le conseil des sages a bien du mal à tenir les rênes alors que les premiers morts apparaissent. Il est des héros ordinaires, c'est comme cela qu'on peut définir Evan Whitesky, avec quelques amis , il va tenter un retour vers leurs traditions ancestrales pour sortir du chaos. C'est en découvrant les traditions et le culte des anciens que l'on comprend mieux la parole des sages dont fait partie Tante Aileen, la doyenne de la communauté et qui est à elle seule la gardienne des traditions.
On découvre ainsi une belle galerie de personnages qui gravite autour de la famille d'Evan. Assez peu d'action pour ce conte où se mêlent le désespoir et la résilience dans une allégorie qui emporte le lecteur dans ses derniers retranchements. On aurait pu imaginer un peu plus de développement sur les motivations des uns et des autres, cela méritait d'être plus creusé.
J'ai aimé le parti pris de la découverte de la culture et des coutumes de ce peuple des Premières Nations. L'auteur prend son temps pour nous faire sentir le côté subtil de la spiritualité et de leur connexion à la terre mère, juste parfait. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/05/la-lune-de-l-apre-neige.html