Rencontre du troisième type sur fond de steampunk
Une uchronie steampunk et française. Ben ça alors !
Il est vrai que, comme le souligne l’auteur dans sa postface, on est plus habitué à l’ère victorienne pour servir de cadre au steampunk (normal, la plupart des auteurs sont anglophones). Cependant, et c’est là la réussite de ce roman, nous avons en France aussi un cadre historique susceptible d’accueillir ce genre.
Ainsi, Johan Héliot prend pour cadre le Paris de Louis-Napoléon Bonaparte. Enfin, un Paris un peu remanié étant donné que la France n’a pas perdu la guerre de 1870 (elle en a même profité pour écraser les monarchies d’Europe centrale et orientale), que Louis-Napoléon est toujours en vie à l’aube du XXème siècle et que, last but not least, la Terre a connu sa première rencontre du troisième type !
Les extra-terrestres, alliés à l’empereur, compte bien partir à la conquête des étoiles. Le régime n’est pourtant pas sans opposants, au premier rang desquels le surnommé Babiroussa (Victor Hugo, pour ne pas le nommer), opposants qui comptent bien mettre un terme à cette alliance et, à travers elle, mettre à bas le régime de Napoléon III.
Pour couronner le tout, le protagoniste principal de ce récit n’est autre que Jules Verne en personne (le papa de la science-fiction française quand même). Tout cela donne un univers à la fois familier et dépaysant, une aventure haletante et tout simplement, une bonne lecture.