Le précurseur
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J'ai lu L'homme invisible à 10 ans et j'en ai été traumatisée. J'ai vu le film L'île du Docteur Moreau à 15 ans, et j'en ai été traumatisée. Il m'a donc fallu attendre longtemps avant d'oser m'attaquer à ce grand classique de Herbert George Wells. Mais je ne regrette pas ce long intervalle, car je crois qu'aujourd'hui, je suis mûre à point pour l'apprécier.
À lire les premières pages, où les différents protagonistes échangent des vues sur, entre autres, la quatrième dimension et les paradoxes temporels, on pourrait croire que La machine à explorer le temps repose sur un postulat scientifique qui s'adresse aux passionnés de physique. Il n'en est rien. S'il y a bien postulat scientifique, il se situe dans d'autres sphères, ce qui n'est pas pour me déplaire : celui de l'évolution de l'homme.
En effet, par son voyage dans un futur très lointain, l'Explorateur du Temps sera amené à rencontrer une humanité bien différente de celle qu'il imaginait et à se poser des questions sur l'homme, sur son évolution, sur son organisation sociale. Et si la critique politique aussi bien que sociale est indéniable, Wells nous incite à réfléchir avec lui, à travers et au-delà de ces sujets, sur ce qu'est l'être humain et ce qui lui est essentiel.
Certes, le roman est court et le style extrêmement sobre. Pour ce qui me concerne, c'est très bien. Contrairement aux circonvolutions sans fin de La Horde du Contrevent qui ne mènent à rien, La machine à explorer le temps est un simple mais formidable outil pour penser l'être humain. Une machine à philosopher.
Et je suis bien contente de ne pas l'avoir lu à 10 ou 12 ans, parce que j'aurais sûrement été traumatisée par les Morlocks !
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Créée
le 11 févr. 2016
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