Voilà. J'ai fini de lire le cycle de Dune.
Que dire sur ce dernier tome ? Beaucoup de choses, beaucoup de questions surtout.
Fidèle à ses prédécesseurs, ce sixième tome met du temps à se lancer. Les deux tiers du roman se déroulent sur la Planète du Chapitre, où les sœurs philosophent et cherchent des solutions à leur problème : les Honorées Matriarches qui les menacent d'extermination, et tout ce que cela implique. De plus, les Révérendes Mères du Bene Gesserit ne parlent quasiment que par considérations philosophiques interposées, ce qui peut vite être lourd.
Il y a également, mais là-encore les autres tomes en contenaient aussi, des ellipses assez frustrantes vers la fin.
La contre-attaque lancée par le Bene Gesserit conduit à la réédition des Honorées Matriarches. Au sommet du QG de leurs ennemies, Odrade et Teg contemplent le champ de bataille, conscients qu'il y a quelques chose d'anormal. On passe ensuite à un autre point de vue, sur la Planète du Chapitre, puis on revient à la bataille : c'était un piège, de nombreux corps gisent au sol, dont certains personnages secondaires que l'on appréciait, Odrade et Teg sont prisonniers. On est mit devant le fait accomplit, ce qui peut-être une manière d'amplifier le choc, mais que je trouve frustrant.
Mais malgré ces défauts, qui peuvent aisément rebuter, je suis incapable de ne pas mettre à La Maison des Mères la note maximale. Ce roman m'a captivé du début à la fin. La bataille finale est une apothéose et les derniers chapitres posent une bonne conclusion tout en ouvrant le champ des possibles. Frank Herbert a mit vingt ans à écrire cette saga et est mort deux ans après la parution de ce dernier tome. Qui sait s'il n'y en aurait pas eu d'autres s'il avait vécu dix ans de plus ?
Je relirais le cycle de Dune, peut-être dans quelques mois, ou dans quelques années, et mes notes évoluerons peut-être, mais pour l'instant je donne un dix à l'entièreté de la saga.