Alors qu’elle vient d’être arrêtée et condamnée à douze ans d’enfermement en maison de correction, Greetje Dirck se souvient de sa jeunesse à Edam, de son mariage éphémère avec un marin disparu en mer et son arrivée à Amansterdam dans la maison du célèbre peintre Rembrandt Harmenszoon van Rijn.
Après avoir fait ses preuves comme gardienne d’enfants dans une première famille, Greetje est embauchée comme nourrice pour le jeune fils de l’artiste, et de la maitresse de maison mourante. Très rapidement après la mort de l’épouse de Rembrandt, elle devient sa maitresse et accepte de vivre avec lui hors mariage, heureuse d’aimer et d’être aimer en retour.
Simone van der Vlugt revient sur l’histoire de Greetje Dirck qui fut la première maîtresse du peintre néerlandais Rembrandt, tout en cherchant à lever le voile sur leur relation et les évènements qui conduisirent à son emprisonnement. S’appuyant sur des documents historiques, elle tente d’être le plus précise possible tout en romançant le récit pour le rendre plus accessible.
Son but est bel et bien de rendre sa place à cette femme injustement qualifiée de profiteuse par des historiens d’art trop soucieux de l’image de l’un de leur plus grands artistes national. A l’inverse, Simone van der Vlugt présente Rembrandt comme un homme sombre et manipulateur qui n’a pas hésité à faire enfermer une femme devenue trop encombrante.
A l’image de La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, La maîtresse du peintre nous plonge dans l’Amsterdam du dix-septième siècle en plein siècle d’or néerlandais. Les deux histoires tendent à nous dépeindre la vie des artistes, tributaires des commandes de tableaux et de leur capacité à les honorer, et celle des femmes du peuple, soumises aux rigueurs d’une société qui ne leur laisse que bien peu de possibilité en dehors du mariage.